La Villa Bonaparte

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J'eus la satisfaction de signer le protocole d'accord aux termes duquel l'État français devenait régulièrement propriétaire de la Villa Bonaparte […] Nous nous installâmes à la fin des années 1950 […] Au printemps qui suivit, nous déposâmes une gerbe des premières roses du jardin sur le cercueil de Pauline Borghèse dans la crypte de Sainte-Marie Majeure […]

Wladimir d'Ormesson, Souvenirs, De Saint-Pétersbourg à Rome, 1969.
 

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Jean-Dominique DURAND

Historien français, ancien conseiller culturel de l'ambassade de France près le Saint-Siège, Jean-Dominique Durand est depuis 1989 professeur d'histoire contemporaine à l'Université Jean Moulin-Lyon III et, depuis 2004, professeur invité à l'Université Pontificale Salésienne de Rome.

Parallèlement, il est membre de nombreux comités scientifiques et occupe depuis 2009 des fonctions de consulteur du Conseil pontifical de la Culture au Vatican et de membre du Conseil Académique de l'Académie Catholique de France.

Pierre ARIZOLLI-CLÉMENTEL

Conservateur général du patrimoine, Pierre Arizzoli-Clémentel a consacré sa carrière aux arts décoratifs et à l'histoire du mobilier. Après un séjour à Rome à la Villa Médicis, il a été responsable du musée des tissus et des arts décoratifs de Lyon, puis conservateur général de l'Union des arts décoratifs à Paris. Il assuré la direction générale de l'Établissement public du musée et du domaine national de Versailles de 1997 à 2009. 


Il est l'auteur de nombreux ouvrages d'art parmi lesquels Versailles, Le Mobilier de Versailles, XVIIIe et XIXe siècles, L'Album de Marie-Antoinette, L'Ameublement du palais du Quirinal à Rome sous le Premier Empire...

Alberta CAMPITELLI

Alberta Campitelli a été directrice des villas et des parcs historiques de Rome. Elle dirige actuellement le département du patrimoine culturel artistique de la ville de Rome.

Elle participe régulièrement à des conférences dans les universités de Paris, Berlin et Washington, et a contribué à de nombreux livres d'art sur les villas romaines et italiennes.

Flora FRAZER

Fille de l'historienne et biographe Lady Antonia Fraser et du regretté Sir Hugh Fraser, Flora Fraser a écrit les biographies de Emma Hamilton, de Caroline de Brinswick, des filles de George III et de Pauline Bonaparte.

Antonio PAOLUCCI

Ministre italien de la Culture de 1995 à 1996, Antonio Paolucci a été nommé directeur des musées du Vatican par le Pape Benoît XVI le 4 décembre 2007.

Historien d'art de la Renaissance reconnu, on lui doit plus de 300 articles dans de nombreuses revues comme Paragone ou Bollettino d'Arte, et des monographies sur Palmezzano, Signorelli et d'autres artistes et bâtiments florentins.

Laurent STÉFANINI

Après Sciences-Po et l'ENA, Laurent Stéfanini, est devenu diplomate en 1985. Aux Affaires étrangères, il a successivement travaillé à la Direction des affaires juridiques, à la mission permanente française auprès des Nations Unies, à la Direction des affaires économiques et financières puis comme chef adjoint du Protocole, enfin quatre ans à l'ambassade de France près le Saint-Siège avant de devenir Conseiller pour les affaires religieuses au ministère des Affaires étrangères et européennes. Il fut également en charge de négociations internationales dans le domaine de l'écologie en tant qu'ambassadeur délégué à l'environnement.

Depuis 2011, il est chef du Protocole de la République française.

Fiche technique

Nombre d'illustrations
173
Format
235 x 300 mm
Reliure
rigide en coffret illustré
ISBN
978-2-9534330-6-7
Poids
2,4 Kg
Date de parution
juin 2011
Langues
français - italien
Nombre de pages
242

Peu d’ambassades de France à travers le monde ont autant d’agrément que la Villa Bonaparte à Rome. À l’abri du mur Aurélien, au milieu d’un jardin soigné, planté de lauriers et de chênes, se dresse ce petit palais romain du XVIIe qui sert de résidence aux ambassadeurs de France près le Saint-Siège depuis 1950. Le cardinal Valenti Gonzaga qui l’a construit deux cents ans avant, l’avait ordonnancé comme un écrin pour ses célèbres collections. Il était le Secrétaire d’État éclairé de Benoît XIV, le Pape le plus ouvert aux Lumières. Son palais romain reflète l’harmonie néo-classique qu’ils ont cherché tous deux à promouvoir en avance sur le reste de l’Europe.

Au lendemain de l’Empire, c’est la princesse Pauline Borghèse, la jeune sœur de Napoléon dont la plastique fut immortalisée par Canova, qui en devient propriétaire. Elle l’aménage pour en faire un des lieux de rencontre les plus brillants de Rome, où les voyageurs venus d’Angleterre et de France se mêlent aux représentants de la Curie et de l’aristocratie romaine.

Les Bonapartes en sont toujours propriétaires quand une des pages de l’histoire de l’unité italienne vient s’écrire dans les jardins de la Villa : le 20 septembre 1870, les troupes italiennes franchissent la muraille et les derniers combats les opposent aux zouaves pontificaux dans la propriété romaine de Charles Bonaparte, cousin de Napoléon III. Quel symbole des tiraillements de la politique romaine du Second Empire !

Depuis 1950, la Villa Bonaparte est devenue Ambassade de France. Elle est par excellence le lieu de rencontre entre la France et la Curie romaine. Car depuis toujours la diplomatie à Rome est faite de contacts personnels, de commerce régulier de l’Ambassadeur avec les autorités de l’Église que le cadre exceptionnel du palais favorise.

Autrefois élément central de notre diplomatie, la relation de la France avec le Saint-Siège continue de jouer un rôle important dans notre politique étrangère. Nos Présidents de la République, nos chefs de gouvernement, nos ministres, en sont conscients et viennent régulièrement rendre visite au Pape ou assister aux cérémonies qui marquent la vie de la Rome pontificale. À ces occasions, ils ont coutume de recevoir à la Villa Bonaparte les représentants de la Curie et des congrégations religieuses.

Ce livre, dont les textes ont été écrits par les meilleurs experts français, et d’éminents spécialistes italiens et britannique, très joliment illustré et mis en page, doit offrir au lecteur un concentré non seulement de l’histoire de la Villa Bonaparte mais aussi de l’harmonie de son aménagement. Il rappelle l’importance de la relation de la France avec le Saint-Siège et évoque les principaux artisans de cette politique depuis 1950.

C’est donc avec gratitude que je remercie tous ceux qui ont contribué, par leur talent ou leur soutien financier, à la réalisation de cet ouvrage consacré à un lieu qui fait honneur à la diplomatie de notre pays...

Stanislas de Laboulaye
Ambassadeur de France près le Saint-Siège de 2009 à 2012