Jean-Marc IROLLO
Historien de l’ art, conférencier des musées nationaux, ancien chargé de travaux dirigés à l’ École du Louvre, Jean-Marc Irollo est actuellement directeur adjoint des ressources humaines au musée du Louvre. Il est chevalier des Arts et des Lettres depuis 2007.
Il est l’ auteur de nombreuses publications parmi lesquelles Mémoires en aquarelle : châteaux et jardins disparus des Hauts-de-Seine, une Histoire des Étrusques et plusieurs ouvrages sur la peinture française et italienne. Il a également écrit des articles pour les catalogues des expositions « Tamara de Lempicka », « Les enfants modèles », « Lipchtiz, les années françaises 1910-1940 » et « 1925 quand l’ Art Déco séduit le monde ». Il est aussi co-auteur de l'ouvrage Résidence de France à Bucarest et La résidence de France à Londres parus aux Éditions internationales du Patrimoine.
David BORDES
Photographe spécialisé dans le patrimoine et l’architecture, David Bordes collabore régulièrement avec le Centre des monuments nationaux, la Fondation Yves Klein et Alain Ducasse. Il réalise par ailleurs, depuis plus de dix ans, un travail personnel sur les objets chargés d’histoire et les lieux qui les abritent. Il est l’auteur des campagnes photographiques de nombreux ouvrages tels que La Villa des Oliviers (2016), L’Hôtel de Besenval (2017), L’Ambassade de France à Ottawa (2018), La Maison Igoumnov (2019) et L’Ambassade de France à New Delhi (2019).
Olivier Chaline
Olivier Chaline est un historien français moderniste, spécialiste notamment d'histoire de l'Europe centrale.
Fils de Jean-Pierre Chaline, lui-même historien (spécialiste du xixe siècle), et de Nadine-Josette Chaline, elle aussi historienne, il entre à l'École normale supérieure de la rue d'Ulm en 1984 après un passage dans les classes préparatoires du lycée Louis-le-Grand.
Après avoir obtenu l'agrégation, un doctorat (1992) et l'habilitation à diriger des recherches en histoire (2000), il enseigne à l'ENS Ulm avant d'être nommé professeur à l'université de Rennes II (1999-2001) puis à l'université de Paris IV (Paris-Sorbonne).
Il effectue des missions d'enseignement à l'Université Charles de Prague. Il est directeur du Centre d'Histoire de l'Europe centrale et de la FED d'histoire et d'archéologie maritimes, et associé du Centre de recherches historiques sur les sociétés et cultures de l'Ouest européen (CRHISCO).
Antoine Marès
Historien français spécialiste de l'histoire contemporaine de l'Europe centrale et plus particulièrement des pays tchèques et de la Slovaquie, longtemps enseignant à l'Institut national des langues et civilisations orientales (INALCO), Antoine Marès a été membre fondateur du Centre d'étude de l'Europe médiane2.
Spécialiste de l'histoire contemporaine des pays tchèques, il a été directeur du Centre français de recherche en sciences sociales de Prague (CEFRES). Il s'intéresse tout particulièrement à l'histoire politique et culturelle des identités nationales ainsi qu'aux transferts culturels entre la France et l'Europe centrale.
Il a été titulaire de la chaire d'histoire contemporaine de l'Europe centrale à l'université Paris I Panthéon-Sorbonne2 et enseigne au magistère de Relations internationales et action à l'étranger (MRIAE).
Le palais Buquoy accueille l’ambassade de France à Prague depuis plus de cent ans. La France s’y est installée en 1919, quelques mois à peine après l’indépendance tchécoslovaque qu’elle fut le premier État à reconnaître. Elle ne l’a plus jamais quitté sauf aux heures noires de l’occupation nazie. Le palais est ainsi devenu l’incarnation de la relation d’exception entre la France et la République Tchèque. Le « Président-Libérateur » Masaryk y est venu, François Mitterrand y a partagé un petit-déjeuner avec Václav Havel, qui n’était encore qu’un dramaturge dissident, et après lui, tous les présidents de la République s’y sont rendus. Longtemps, la police communiste, installée en face, dans le bâtiment du Grand-Prieuré de l’ordre de Malte, y surveillait les allées et venues.
Mais si ce palais baroque, caché au pied du pont Charles, sur l’une de ces places arborées qui font le charme de Malá Strana, incarne désormais la France, il fut aussi le témoin, et parfois le théâtre, d’autres histoires : celle de la famille dont il porte le nom, celle de la guerre de Trente ans, celle du choc des empires et de l’exil des rois, tant d’autres…
Monument français, monument tchèque, joyau du patrimoine de notre continent, le palais incarne aujourd’hui, avec ses deux drapeaux, une Europe libre et souveraine. Monument européen, donc.
C’est cette histoire, ce sont ces histoires, que le présent ouvrage, préparé par les Éditions internationales du Patrimoine, avec l’aide de mécènes sans lesquels il n’aurait pu voir le jour, invite à découvrir au travers d’articles inédits et d’une iconographie sans pareil. Je le recommande au lecteur.
Roland Galharague,
Ambassadeur de France en République tchèque (2017-2020)
