Emmanuel BRÉON
Emmanuel Bréon est à l’origine de la création du musée des Années 30 et du musée Paul Belmondo de Boulogne-Billancourt, deux musées dédiés à la période Art Déco dont il était directeur de 1983 à 2008. Directeur du musée de l'Orangerie de 2008 à 2011, il est actuellement conservateur en chef du patrimoine, chef du département des peintures murales et des vitraux du musée des Monuments français à la Cité de l’architecture & du patrimoine.
Chevalier des Arts et des Lettres, il a produit diverses expositions consacrées, entre autres, à Jacques-Émile Ruhlmann, Jules Leleu, Tamara de Lempicka... Par ailleurs, il est l’auteur de nombreuses publications dont une monographie consacrée au sculpteur Carlo Sarrabezolles. Il a reçu le Prix Houllevigue de l’Académie des Beaux-Arts et le Prix de la Critique à New York pour l’exposition Ruhlmann, Genius of Art Déco présentée au Metropolitan Museum of Art.
Stanislav SRETENOVIC
Docteur en histoire et civilisation de l’Institut universitaire européen de Florence, Stanislav Sretenović est chercheur titulaire à l’Institut national d’histoire contemporaine de Belgrade. Il travaille sur les relations entre la France, l’Italie et l’Europe centrale et balkanique au XXe siècle ainsi que sur la mémoire de la guerre, la culture et l’imaginaire dans les relations internationales.
En 2006, il a soutenu une thèse consacrée à "La France et le Royaume des Serbes, Croates et Slovènes 1918-1929 : des relations inter-étatiques inégales" à l'issue de laquelle un livre fut publié en Serbie en 2008. Il a participé à de nombreux colloques et publications dans des revues scientifiques de renommée en France et en Europe. Il parle et écrit le serbe (langue maternelle), français, anglais et italien.
Fiche technique
- Date de parution
- septembre 2013
- Langues
- français - serbe
- Nombre de pages
- 244
- Nombre d'illustrations
- 136
- Format
- 240 x 310 mm
- Reliure
- rigide et coffret illustré
- ISBN
- 919-10-90756-05-2
- Poids
- 2,4 Kg
Les Parisiens, certains Parisiens, aiment à se livrer à un petit jeu de société bien innocent qui tient, si l’on peut dire, de l’acte gratuit. Quelle est selon eux la plus belle parmi les ambassades installées à Paris ? À laquelle des trois candidates les plus souvent citées — l’Allemagne, le Royaume-Uni et l’Italie — va leur préférence ? Affaire de goût, affaire de cœur. J’ignore le nom du vainqueur de ce tiercé bien particulier. Ce petit jeu n’aurait pas lieu d’être à Rome où le Farnèse l’emporte sans conteste, mais je m’interroge sur le rang qu’occupe parmi les ambassades de Belgrade celle à laquelle la présente étude est dédiée.
Pour la placer parmi les premières, pour lui consacrer toute l’attention qu’elle mérite, il faudrait que soit réhabilité cet Art Déco si longtemps décrié et qui, au nom d’une avant-garde qui a «vampirisé» les divers courants artistiques contemporains, n’a, en dépit des majuscules auxquelles elle a droit, que lentement conquis ses lettres de noblesse. Et pourtant, de la complicité entre un architecte «officiel», Roger - Henri Expert, et un sculpteur «classique», Carlo Sarrabezolles, a surgi un chef-d’œuvre comme il n’en subsiste de par le monde que peu d’ exemples comparables: une œuvre d’art «totale» qui vaut autant pour son unité que pour son unicité.
Grâce à d’admirables photographies anciennes et contemporaines, grâce à l’érudition persuasive d’Emmanuel Bréon et de Stanislav Sretenović, nous pouvons aujourd’hui admirer sans parti-pris et sans préjugé cette exceptionnelle «Résidence de France». Un livre parfait qui donne l’envie d’aller voir et visiter l’original.
Pierre Rosenberg
Académicien, Président-Directeur honoraire du musée du Louvre